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Notre Histoire

Le service Assainissement en Principauté de Monaco

C’est vers la moitié du siècle dernier que les responsables des collectivités publiques commencèrent en Europe à s’intéresser à la recherche des solutions modernes aux problèmes d’hygiène et de propreté urbaine. Il fallait trouver des idées neuves pour l’élimination des ordures ménagères et la suppression des terrains et décharges insalubres situés aux abords des agglomérations qui s’accroissaient en cette nouvelle ère industrielle.

En France, à Paris, le Préfet Eugène POUBELLE laissait son nom aux récipients destinés à récolter et à stocker les résidus ménagers.

En Angleterre, vers 1840, les premiers fours incinérateurs étaient installés et mis en fonctionnement.

A cette époque, sous le règne de S.A.S. le Prince Charles III, Monaco allait connaître de son côté le début de sa période contemporaine par la création en 1866 du nouveau quartier de Monte-Carlo. La construction du Casino, de la salle Garnier (Opéra de Monte-Carlo), des grands hôtels allait développer le Quartier des Spélugues. En quelques années Monte-Carlo acquérait une renommée et un développement urbain fulgurants. Celui-ci n’a pas manqué de poser les mêmes problèmes aux édiles monégasques sur le plan de l’organisation des services publics. L’embauche des premiers balayeurs remonte en janvier 1873.

Le 24 août 1882, par une première convention, le Gouvernement de la Principauté chargeait la Société Générale des Engrais de Nice d’assurer, à dater du 1er janvier 1883, les services du balayage public et des vidanges.

Par la suite, la Société des Bains de Mer, exploitant du Casino et de ses établissements hôteliers, eut à sa charge l’organisation de certains services publics dont celui de l’assainissement. Ce service eut pour mission le nettoyage et le balayage des rues, des voies, des avenues et boulevards ainsi que la collecte et l’élimination des ordures ménagères.

En 1898, sous le règne de S.A.S. le Prince Albert 1er, fut construite la première usine d’incinération des ordures ménagères (photo ci-contre). Cette installation comprenait 2 fours, de capacité normale de 40 tonnes par jour, qui furent réalisés par la firme Horsfall. Cette usine était déjà équipée d’un système de récupération d’énergie pour produire la vapeur nécessaire au réchauffage de l’air comburant. Lors de l’inauguration de l’usine, le 21 mars 1898 le service, sous la dénomination de Service d’Assainissement et des Routes reçut sa structure de base d’organisation placée sous la responsabilité de M. TSCHIRRET Jacques Louis Philippe, Chef de Service.

A son décès, son fils Charles lui succéda en juillet 1900. A la mort de ce dernier en mars 1908, le service d’assainissement fut séparé du service des routes. C’est son frère Henri TSCHIRRET qui en devint le Chef de Service le 17 mai 1908 jusqu’au 1er octobre 1936.

A cette date l’Etat, dans le cadre d’une opération de cession des services publics exploités par la S.B.M., prit directement en charge la gestion du service d’assainissement de la Principauté placée sous la direction de M. Victor BONAFEDE jusqu’en 1960. Le 1er octobre 1938, la S.M.A. créée à cet effet, reçut pour trente années la concession du service. Depuis le 1er octobre 1968, elle a continué à en assurer la gestion pour le compte de l’Etat.

La première usine de Fontvieille (1898)

Balayeurs de jadis et leurs outils de travail

Collecte des ordures ménagères par tombereau hippomobile (1908)

Par un marché public en date du 15 janvier 1938, sous le règne de S.A.S. le Prince Louis II, la S.M.A. eut également la responsabilité de faire construire (photo ci-contre) à Fontvieille, à l’emplacement de la première usine d’incinération, une nouvelle installation inaugurée le 26 mars 1939 par S.E.M. Emile ROBLOT, Ministre d’Etat. Celle-ci était équipée de deux fours de marque Heenan et Froude constitués de deux cellules chacun dont la capacité de destruction était de 1,25 tonnes par heure en marche normale. Cette usine ne possédait pas de récupérateur d’énergie, mais était déjà pourvue de dispositifs assurant l’épuration des fumées, des poussières et des gaz de combustion. Elle a été construite par la société Union des Services Publics (U.S.P.) de Paris.

Cette usine a fonctionné sans interruption jusqu’au 28 février 1980. C’est à cette période, sous le règne de S.A.S. le Prince Rainier III, qu’a été mise à feu la troisième usine d’incinération toujours située au quartier de Fontvieille à la suite de la conclusion d’un marché public de construction signé le 19 décembre 1977 entre l’Etat et les sociétés C.N.I.M. (Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée) et S.M.A. (Société Monégasque d’Assainissement).

Ainsi, entre la première convention de concession (24 août 1882) et la dernière (1er janvier 2014), se sont écoulées plus de 132 années durant lesquelles le Service d’Assainissement a pu contribuer au maintien de la salubrité et à l’image de marque de la Principauté.

Actuellement, la S.M.A. est concernée par trois conventions :

  • La convention de concession pour l’exploitation du service public de nettoiement.
  • La convention de concession pour l’exploitation du service public de collecte des résidus urbains et assimilés.
  • La convention de concession pour l’exploitation du service public de traitement des résidus urbains et assimilés.